• Pour la première fois depuis 30 ans, la troupe se déploie en force à la frontière Est :

    L’armée déterminée à asphyxier les bases palestiniennes prosyriennes dans la Bekaa :

    L’armée libanaise a poursuivi au cours des dernières 24h son déploiement autour des bases des organisations palestiniennes prosyriennes dans la région de la Bekaa, proche de la frontière avec la Syrie. Parallèlement, des unités régulières se sont employées à fermer, au moyen de remblais de terre, plusieurs voies de passage illégales avec la Syrie dans le Hermel Nord, le long de la frontière, dans le but de mettre un terme à la contrebande de mazout à partir de la Syrie. L’opération montrait ainsi une détermination de l’armée à asphyxier les bases prosyriennes dans la Bekaa. C’est la première fois depuis 30 ans que la troupe se déploie ainsi en force à la frontière libano-syrienne à travers une opération impliquant plus de 500 soldats, appuyés par une trentaine de blindes.


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  • Un incident d’un cynisme inqualifiable s’est produit hier à la frontière syro-libanaise. Un topographe travaillant pour le compte de l’armée, Mohammad Ismail, a été tué hier par les tirs « d’hommes armés » postés dans la localité de Haloua (Bekaa), près de la frontière syrienne.

    Selon un communiqué militaire, « une équipe technique de l’armée libanaise, en mission à la frontière dans la région de la Bekaa, a été la cible de tirs d’hommes armés déployés dans le périmètre de Haloua ».

    « Le technicien civil, Mohammad Ismail, a été tué », précise le texte, qui ajoute que « des poursuites ont été engagées pour arrêter les malfaiteurs ».

    Un porte-parole de l’armée parlant sous le couvert de l’anonymat avait indiqué auparavant à l’AFP que « le topographe, Mohammad Ismail, contractuel de l’armée libanaise, a été blessé au ventre et transporté dans un hôpital de Zahlé, où il a succombé ».

    « Mohammad Ismail effectuait une mission pour le département des affaires géographiques de l’armée lorsqu’il a été atteint par des tirs en provenance de l’autre côté de la frontière », avait-il précisé.

    La localité de Haloua est située à 3 Km de la frontière avec la Syrie, dans une région où la frontière libano-syrienne n’est pas délimitée.

    Des palestiniens prosyriens :

    Des sources de sécurité ont accusé des éléments armés du Fath-Intifada d’être à l’ origine des tirs qui ont tué le topographe.

    Interrogé par l’AFP, le porte-parole de Fath-Intifada, Abou Fadi Hammad, « a nié tout lien de ses hommes avec cet incident ». « Nous tenons à avoir de bonnes relations avec l’armée et avec les autorités libanaises », a-t-il dit, ajoutant que « la région grouille de contrebandiers et de hors-la-loi ».

    « Hier, c’était l’incident à al-Taamir, aujourd’hui, cet incident, a dit Abou Fadi Hamad. Les palestiniens n’ont rien à voir avec ces actes. Nous sommes pris pour cible aujourd’hui, tout comme le rapport Mehlis a pris pour cible le FPLP –Commandement General. Nous ne sommes absolument pas concernés ».

    Début octobre, le groupe prosyrien avait été accusé par les mêmes sources de sécurité d’avoir fait entrer 2 camions d’armes et de munitions en provenance de Syrie dans ses bases militaires à Haloua.

    La frontière entre le Liban et la Syrie a été tracée sous le mandat français après la création du Grand Liban en 1920, rappelle-t-on. Des endroits de cette frontière sont restés toutefois à délimiter.

    La question du tracé de la frontière a été soulevée après le départ des troupes syriennes du Liban fin avril, au bout de 29 ans de présence, sous la pression de la communauté internationale et de la rue libanaise.

    Cette frontière est devenue ces derniers mois une véritable passoire pour les trafics en tous genres et l’infiltration au Liban de combattants palestiniens prosyriens et d’une main-d’œuvre arabe clandestine.

    L’armée a dernièrement renforcé ses contrôles sur une vingtaine de pistes empruntées par les contrebandiers dans les vallées de la cordillère de l’Anti-Liban, barrière naturelle entre le Liban et la Syrie.

    Le Premier ministre Fouad Siniora a récemment indiqué que le Liban et la Syrie avaient entamé des discussions sur la délimitation de leurs frontières, à travers le Conseil Supérieur libano-syrien en charge des questions qui concernent les deux pays.

    Selon Siniora, la frontière n’est pas « délimitée à certains endroits. Nous discutons à nouveau de ce sujet maintenant. La délimitation des frontières est nécessaire et importante pour les 2 pays ».


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  • Le Fath-Intifada pointe du doigt :

    Un topographe de l’armée tué par des tirs près de la frontière syrienne :

    Un topographe travaillant pour le compte de l’armée, Mohammad Ismail, a été tué hier dans la localité de Haloua (Bekaa), près de la frontière syrienne. Selon un communiqué militaire, « une équipe technique de l’armée libanaise, en mission à la frontière dans la région de la Bekaa, a été la cible de tirs d’hommes armés déployés dans le périmètre de Haloua ». Le topographe, Mohammad Ismail, contractuel de l’armée libanaise, a été blessé au ventre et transporté dans un hôpital de Zahlé, où il a succombé à une forte hémorragie. Des sources de sécurité ont accusé des éléments armés du Fath-Intifada d’être à l’ origine des tirs qui ont tué le topographe. Le porte-parole de ce groupe, proche de Damas, Abou Fadi Hammad, « a nié tout lien de ses hommes avec cet incident. Nous tenons à avoir de bonnes relations avec l’armée et avec les autorités libanaises », a-t-il dit, ajoutant que « la région grouille de contrebandiers et de hors-la-loi ».


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  • Arrestation de 4 soudanais entrés illégalement au Liban :

    2 contrebandiers syriens blessés puis arrêtés par l’armée :

    2 contrebandiers syriens armés ont été grièvement blessés, samedi, lors d’un échange de tirs avec une patrouille de l’armée libanaise près de Yanta, à la frontière libano-syrienne, dans le caza de Rachaya, a-t-on appris auprès de la police.

    Les 2 hommes, qui étaient à bord d’une camionnette chargée de poulets et de viande, ont ouvert le feu en direction de soldats libanais après avoir refusé de se rendre, a-t-on ajouté.

    La patrouille de l’armée a pris en chasse les 2 contrebandiers syriens et les a grièvement blessés, avant de les arrêter dans les environs de Yanta et de les conduire dans un hôpital de Chtaura.

    C’est le 1er incident du genre depuis que l’armée libanaise a renforcé la semaine dernière ses mesures à la frontière libano-syrienne, pour empêcher l’entrée d’armes et de combattants palestiniens venant de Syrie et tenter d’endiguer la contrebande en tout genre.

    Par ailleurs, les FSI ont arrêté, hier, 4 soudanais entrés illégalement au Liban. Omar Ibrahim, Mohammad Oussman, Mouhtaz Taj et Said Said, sont arrivés de Syrie par le biais d’un réseau de passeurs. Après avoir traversé la frontière libano-syrienne, les 4 fugitifs ont été pris en charge par des individus à Majdel Anjar, qui ont planifié leur trajet jusqu’à Beyrouth.

    Les 4 soudanais ont été accompagnés par des membres du réseau jusqu’à Dhour el-Choueir, où les fugitifs sont descendus de la voiture avant leur arrivée au barrage de l’armée dans la localité. Ils ont fait un bout de chemin à pied, avant d’être rejoints, un peu plus loin, après le barrage de l’armée, par les passeurs qui les ont accompagnés jusqu’à Beyrouth.

    Le chauffeur qui les a conduits à Beyrouth, MS, et son associé, AM, ont également été arrêtés. L’enquête se poursuit.

    La police a déjà arrêté des arabes de toutes nationalités, dont certains seraient des fondamentalistes sunnites.

    Le Premier ministre Fouad Siniora avait annoncé en week-end la fermeture d’environ 80 points de passage illégaux dans le Nord et dans la Bekaa et qui servent de passage aux contrebandiers et aux éléments armés entre la Syrie et le Liban.

    Mais la frontière libano-syrienne demeure une véritable passoire.


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  • Un va-et-vient incessant d'effectifs entre la Syrie et les positions palestiniennes en territoire libanais:

    A Yanta, les fedayin, leurs armes et leurs campements sont devenus la hantise quotidienne des habitants:

    L'armee libanaise s'est deployee hier a Yanta, village du caza de Rachaya, qui jouxte la frontiere syrienne a la hauteur de Jdeidet Yabous. La troupe, qui avait dresse un barrage il y a deja 4 ans a proximite de cette localite qui compte en ete environ 2000 habitants, s'est postee hier dans une zone du village surplombant un campement palestinien, dans le lieu dit al-Jabal al-Assouad (la montagne noire). C'est que depuis plusieurs mois, les habitants de Yanta, notamment des bergers et des agriculteurs, remarquent que ces positions -et il en existe deux importantes aux alentours du village- se vident et se remplissent par intermittence de leurs effectifs armes. Au cours des dernieres semaines, certains ont egalement pu voir des hommes, des fedayin qui s'entrainent. Ils ont vu aussi "des fedayin se promener a l'interieur du village dans des vehicules sans plaques d'immatriculation, ou avec des plaques portant l'inscription "Rif el-Cham"." Les soldats syriens ont quitte Yanta et les villages alentours en avril dernier. A l'instar des localites voisines de Deir al-Achaer et de Kfarkouk, un contentieux sur la propriete de certains terrains, notamment agricoles, existe entre les habitants du village libanais et leurs voisins syriens.

    Combien de positions palestiniennes et de caches d'armes existent exactement a Yanta et a Halwa, village voisin situe lui aussi a la frontiere libano-syrienne? A quelles factions appatiennent ces palestiniens, nommes fedayin par les habitants qui les fuient comme la peste? Les versions different selon les temoignages.

    L'armee avait arrete, dans la region, il y a une dizaine de jours, des palestiniens appartenant notamment a Fath-Intifada, un terme que les habitants de la localite de Yanta et Halwa n'utilisent pas. C'est que les camps d'entrainement palestiniens dans les localites ont commence a apparaitre en 1969. Certains d'entre eux, notamment a Yanta, avaient ete bombardes a plusieurs reprises par l'aviation israelienne. Ici, les habitants n'ont jamais ete surs si les campements ont ete completement evacues, meme pour un moment, depuis plus de 30 ans. Ils savent cependant que depuis plusieurs annees, les palestiniens ne s'y entrainent plus. "Avant le depart des troupes syriennes, il n'y avait plus que 2 ou 3 hommes dans chaque camp situe aux alentours de Yanta, de vieux miliciens, appartenant probablement au FDLP de Nayef Hawatmeh postes aux entrees des positions comme s'ils gardaient un tresor", indique un habitant qui veut preserver l'anonymat. "Quelque temps apres le depart de l'armee syrienne, leur nombre a commence a augmenter, par intermittence, c'est-a-dire que parfois, ils n'etaient plus que 2 ou 3 en soiree pour combler une vingtaine le lendemain matin", ajoute-t-il.

    "Je les ai vus en train de s'entrainer dans le camp de Wadi el-Assouad avant-hier, ils etaient une trentaine", indique Wissan, qui se rend a ses champs chaque jour. "Depuis des semaines, tous les matins, a 5h45, une camionnette sans plaque venant de Syrie depose des fedayin dans ces campements", precise-t-il.

    "Les campements de Rachaya sont probablement utilises actuellement comme points de passage entre la Syrie et le Liban. Les palestiniens s'arretent a ces campements avant de rejoindre les camps de Beyrouth et du Liban-Sud". ajoute-t-il. Il n'est pas le seul a etre de cet avis.

    Il existerait 16 points de passage illegaux entre Yanta et la frontiere syrienne. "Durant la nuit, des vehicules de toutes les dimensions, des camionnettes ou des berlines aux vitres fumees, immatricules en Syrie ou sans plaques, circulent aux alentours du village", indique Khaled. "Ils transportent des marchandises et des hommes", ajoute-t-il.

    Les habitants du village racontent egalement que l'armee libanaise a arrete a plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, non loin de Yanta, des ressortissants irakiens qui avaient franchi illegalement la frontiere. Ils parlent aussi d'une camionnette recouverte d'une bache, sans plaque d'immatriculation et transportant des armes, qui a ete interceptee il y a une semaine par l'armee.

    La cloture edifiee par Chamoun:

    Karim est un agriculteur de Yanta qui ne s'est pas rendu dans certains de ses terrains depuis 30 ans et qui sont situes a proximite d'un important camp palestinien du village. Il lance: "Les palestiniens sont la depuis 1969. Depuis 1976, les syriens m'empechent d'aller sur mes terres, qui sont devenues des terrains vagues depuis 30 ans. Et, par-dessus le marche, ils pretendent que les terrains leur appartiennent, ils y ont meme construit des batiments en dur. Depuis tout le temps, cette frontiere est une passoire. Il n'y a eu qu'un seul president assez courageux pour leur tenir tete. Pour les empecher de venir chez nous, Camille Chamoun avait fait construire une immense cloture, dont une partie existe jusqu'a present, mais elle ne sert plus a rien depuis longtemps".

    Issam Halabi, president du conseil municipal de Yanta, tient un discours balance. Il pese ses mots, choisit ses termes, pour faire passer le message. C'est que le village se trouve a la frontiere syrienne et beaucoup de ses habitants se rendent regulierement a Damas. M. Halabi etait aussi le conseiller en information du chef du PSP, Walid Joumblatt.

    M. Halabi n'aime pas parler d'un contentieux a la frontiere, "mais de proprietes mal delimitees". "Des bedouins originaires de Syrie se sont installes sur des terrains appartenant a des habitants de Yanta", dit-il.

    Interroge au sujet des campements palestiniens, il indique qu'il en "existe deux aux alentours du village, a Wadi al-Assouad et a Khalali al-Hayat. Crees en 1969, ils ont longtemps ete sous controle syrien. L'une des positions a ete entierement evacuee apres le depart des troupes de Damas, pour etre reinvestie par les palestiniens".

    Une promenade dans la montagne de Yanta et Halwa prouve que la contrebande, tout comme les campements palestiniens, sont impossibles a controler. Ici, rares sont les routes asphaltees. On ne voit que des monts et des vallees ou serpentent des chemins en terre battue. A partir des collines libanaises, on ne distingue a quelques centaines de metres qu'une seule route asphaltee, l'autoroute internationale Beyrouth-Damas, au niveau de Jdeidet-Yabous en Syrie, ou encore des hameaux situes en territoire syrien.

    On remarque aussi dans les collines de petites chambres et des guerites clairsemees ici et la. Ce sont les parties visibles des campements palestiniens. Construits dans la roche et entre les arbres, ils portent les couleurs palestiniennes. Difficilement accessibles a partir de terrains agricoles, on voit seulement leurs entrees et l'on ignore ce que contiennent les tunnels et les grottes.

    A Halwa, l'un des campements qui servaient de bases d'entrainement au PKK est completement vide. Dans une vieille maison, a la frontiere du village avec la Syrie, une femme qui refuse de devoiler son identite nous prie de partir, indiquant qu'elle n'est au courant de rien. Dans un coin de l'une des chambres de sa vieille maison, une caisse de munitions toute verte, toute neuve. "Ce n'est pas ce que vous pensez. C'est ici que je range mes vetements", lance-t-elle, ouvrant la caisse et montrant des habits multicolores.

    Toujours a Halwa, au bout du village, a la frontiere syrienne: parmi les chemins en terre battue, une route asphaltee en fer de cheval. Peut-on rejoindre, a partir de la, Majdel Anjar et l'autoroute Beyrouth-Damas? "Bien sur que non, c'est une route illegale qui mene directement en Syrie, indique un berger. Il n'y a pas de gardes-frontieres. Juste un barrage des services de renseignements syriens au niveau de Jdeidet Yabous. Mais avant d'y arriver, regardez a droite, vous verrez un immense campement de fedayin. Ils peuvent etre dangereux".

    Le chemin en sens inverse est en terre battue. Ce chemin a ete coupe avec des blocs de pierre ces dernieres 48h pour empecher l'acces a l'un des campements palestiniens de Halwa. Il faut encore rouler entre les collines sur d'etroits sentiers avant de rejoindre un bout de route et s'assurer qu'on est bel et bien en territoire libanais. (Patricia Khoder).


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