• Jeudi 16 janvier 1975 :

    La fin d’une chasse a l’homme de 10 jours :

    Le gangster Ahmed Kaddour capture hier à Beddawi.


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  • Jeudi 16 janvier 1975:

    Alors que les israéliens s’acharnent contre le Sud, le Liban demande la réunion du Conseil de Défense Arabe :

    Pour la 5e journée consécutive, de violents combats se déroulent autour de Kfarchouba :

    8 blesses, reconnaît Israël :

    En soirée, l’ennemi bombarde le camp de Rachidiyé et plusieurs villages frontaliers :

    Alors que les israéliens s’acharnent contre le Sud et que la situation ne cesse de s’aggraver, Beyrouth a estimé indispensable la réunion du Conseil de Défense Arabe pour examiner l’aide à accorder au Liban. C’est ainsi que le Conseil des ministres a décidé de soumettre la question des agressions israéliennes contre le Liban-Sud au Conseil de Défense Arabe. Cette résolution a été prise sur recommandation du ministre des AE, M. Philippe Takla. Il a été également décidé d’octroyer 5 millions de LL aux villages sinistrés de la région frontalière. De source bien informée, on estime que la demande de convocation du Conseil de Défense sera adressée dans les 48h au secrétaire général de la Ligue.

    Entre-temps, et pour la 5e journée consécutive, rapporte notre correspondant permanent au Liban-Sud, Nabih Bacho, les combats se sont poursuivis entre l’ennemi israélien et les Fedayin autour de Kfarchouba, dans le Arkoub, pour se généraliser et s’étendre avec la nuit à la région tout entière. Les combats ont été d’une violence rarement égalée dans le passé, tandis que les villages soumis à un tir d’artillerie quasi ininterrompu, ont subi des dégâts considérables. Il n’y a pratiquement plus de maison qui ne soit détruite ou endommagée à Kfarchouba. Il y a eu 8 blessés parmi la population civile, dont la grande majorité avait abandonné la localité.

    Les Fedayin ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi. Selon les porte-parole de la Résistance, les israéliens ont eu 50 victimes, morts ou blessés. Tel-Aviv, qui présente l’attaque comme une opération habituelle et de routine dans l’Arkoub, a reconnu, cependant, avoir eu 8 blessés. 2 combattants palestiniens ont été tués, rapporte Wafa.

    A l’aube, les soldats israéliens ont franchi la frontière et se sont dirigés sur Kfarchouba. Ils ont fait leur jonction avec des commandos héliportés et la troupe ennemie a tenté de pénétrer à l’intérieur du village. Elle s’est heurtée aux Fedayin et de très violents combats se sont déroulés.

    Comme toujours, les soldats sionistes se sont livrés à des actes sauvages de terrorisme et de destruction. Ils ont dynamité des maisons, contraint les femmes qui fuyaient à s’étendre à plat ventre par terre et ont commencé à tirer au-dessus de leurs têtes et tout autour d’elles.

    De jeunes libanais ont combattu aux côtés des Fedayins.


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  • Mercredi 15 janvier 1975:

    Après le déchaînement israélien sur Kfarchouba :

    FSI contre manifestants à Marjeyoun : 12 blessés :

    Les 1eres conséquences, prévisibles d’ailleurs, du déchaînement israélien de lundi contre certaines localités des cazas de Bint-Jbeil et de Tyr ne se sont pas fait attendre. Hier matin, les habitants de Kfarchouba, dont le village avait été soumis à d’intenses bombardements israéliens, ont organisé une manifestation qui devait tourner à l’affrontement avec les forces de l’ordre.

    Soldats et agents des FSI ont ouvert le feu sur les manifestants au nombre de 300 environ qui se dirigeaient vers le Sérail de Marjeyoun. 12 villageois ont été blessés dont 2 grièvement. Dans la soirée, une délégation des habitants de Kfarchouba s’est rendue à Beyrouth où elle devait être reçue par le chef du gouvernement au Sérail. Après avoir informé Rachid Solh des développements de la journée et du heurt avec les forces de l’ordre, les membres de la délégation lui ont présenté un mémorandum renfermant leurs revendications. En plus des mesures immédiates tendant à assurer la sécurité des localités frontalières, les habitants de Kfarchouba réclament à l’Etat de leur restituer les vergers occupés par les soldats ennemis. Ils demandent, en outre, le versement d’indemnités à titre de dédommagement aux habitants éprouvés par les agressions israéliennes et la prise de sanctions contre les soldats et agents qui ont tiré sur les manifestants. Le président Solh, qui a promis de donner suite à ces revendications, devait accorder une donation de 2500 LL à titre personnel.

    Avant de recevoir la délégation des habitants de Kfarchouba, le chef du gouvernement s’était entretenu avec les directeurs généraux des FSI et de la Sûreté de la situation tendue au Liban-Sud et des conséquences que pourrait engendrer l’incident de la journée.

    La manifestation des habitants de Kfarchouba s’était ébranlée à 10h, au moment même où l’artillerie ennemie se déchaînait, pour la 2e journée consécutive, contre la localité. Les manifestants qui avaient été rejoints à l’entrée de Marjeyoun par des dizaines d’écoliers de cette localité scandaient des propos hostiles au pouvoir et réclamaient une défense effective du Liban-Sud. A Marjeyoun les villageois en colère devaient se diriger vers le Sérail. Des dizaines d’entre eux se sont alors approchés de l’enceinte du bâtiment officiel avec l’intention visible de l’occuper. A ce moment, les forces combinées de l’ordre, soldats et FSI, sont intervenus.


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  • Mardi 14 janvier 1975 :

    Kaddour et ses lieutenants échappent à leurs poursuivants :

    Les hors-la-loi seraient parvenus à se terrer dans une forêt très dense :

    Ahmed Kaddour, le dangereux et célèbre hors-la-loi, et ses 6 compagnons ont réussi à semer, une nouvelle foi, hier, les quelques 500 commandos de la force combinée armée-FSI qui poursuivent sans relâche leurs recherches dans le Jurd du Akkar. Selon les dernières informations recueillies par notre correspondant permanent au Liban-Nord, les hors-la-loi auraient trouvé refuge, pour le moment, à l’intérieur d’une forêt très dense dans la région située entre les 2 bourgs de Harrar et Kobeyate. C’est là d’ailleurs qu’ils avaient été localisés dimanche soir au terme d’une journée mouvementée de poursuites, journée qui devait être marquée par l’arrestation d’un des leurs, le repris de justice Mohamed Jomaa Ali, plus connu sous le nom de Jomaa Moussallimani. Ce dernier, ancien soldat de l’armée syrienne, était considéré par les abadayes des vieux quartiers de Tripoli comme le « ministre de la Défense de Kaddour ».

    On sait que Kaddour et ses hommes avaient échangé dimanche soir des coups de feu avec les agents de l’ordre à la lumière de fusées éclairantes. Ils devaient cependant réussir à se retrancher à l’intérieur de la forêt qui constitue une barrière naturelle infranchissable pour les véhicules des forces de l’ordre. Ceci ne devait pas empêcher les quelque 500 commandos de la force combinée à poursuivre leurs recherches hier aidés par 2 hélicoptères de l’armée. Toute la région située entre les 2 villages de Kobeyate et Harrar a été quadrillée ; les champs et les maisons ont été de nouveau fouillés.


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  • Mardi 14 janvier 1975:

    Apres l'échec de la tentative d'occupation de Kfarchouba:

    L'artillerie ennemie se déchaîne contre le Arkoub:

    Tard dans la nuit, les combats ont repris autour de la localité:

    Après avoir échoué une 2e fois dans leur tentative d'occupation de Kfarchouba, les israéliens se sont déchaînés tout au long de la journée d'hier contre l’Arkoub et sur certaines localités des cazas de Bint-Jbeil et de Tyr. Les bombardements, intensifs et continus, ont commence à l'aube et se poursuivaient toujours dans certaines régions, à l'heure de mettre sous presse. Bilan de ces agressions: une jeune femme et deux fillettes blessées et plus de 25 maisons détruites ou endommagées. L'artillerie de l'armée et les unités de la Résistance ont riposté aux agressions ennemies en déclenchant à leur tour des tirs contre les positions occupées par les artilleurs israéliens.

    Outre Kfarchouba, les localités qui ont subi le pilonnage le plus intensif sont celles de Kfar-Hamam, Khreybé, Rachaya-Foukhar, Aita-Chaab, Sirbine, Chebaa, Blida, Aitaroun et Mays el-Jabal, ce qui signifie que l'ennemi a ouvert le feu, hier, sur un front couvrant pratiquement la quasi-totalité des régions situées le long de la ligne de démarcation entre Nakoura et les contreforts du Mont Hermon.

    Les israéliens ont utilisé au cours du pilonnage des bombes au phosphore et des bombes anti-personnel (dites bombes à billes). Dans la journée, sous le couvert d'un tir de barrage, une unité ennemie motorisée a pénétré au village de Halta (caza de Marjeyoun) situé à 1.5 Km du front et elle y a dynamité 3 maisons avant de se retirer, toujours couverte par le barrage d'artillerie.

    En fin de matinée, l'ennemi a tiré de ses canons à longue portée des dizaines d'obus sur les vergers et les champs de Jouaya occasionnant de graves dégâts aux cultures.

    Bangs et vedettes:

    Au moment même où le pilonnage se poursuivait en s'intensifiant, des formations d'appareils ennemis ont violé l'espace aérien national et ils ont crevé à plus de 15 reprises le mur du son au-dessus des principales villes ou localités du Liban-Sud.


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