• Vendredi 10 janvier 1975:

    Tripoli: le principal lieutenant d'Ahmed Kaddour, Fayçal Attrache, arrêté hier:

    Le gangster se terrait dans un sous-sol de Tebbané:

    Au 5e jour de l'opération de nettoyage menée sur ordre du chef du gouvernement, M. Rachid Solh, dans le vieux Tripoli, une prise importante a été effectuée grâce à une dénonciation qui a rapporté à son auteur dont l'identité est gardée secrète une prime de 10000 LL, et au zèle déployé par les chiens policiers: Fayçal Attrache, principal lieutenant et rival en puissance d'Ahmed Kaddour, a été arrêté hier à Bab-Tebbané.


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  • Jeudi 9 janvier 1975:

    Tripoli: Ahmed Kaddour se serait échappé des Dahaliz:

    Selon notre correspondant au Liban-Nord, Négib Iskandar, Ahmed Kaddour, le gangster qui dirigeait la "République des hors-la-loi" à Tripoli, et ses 4 lieutenants en fuite, auraient échappé à l'étau mis en place dans les souks intérieurs pour les capturer. Ils auraient réussi à quitter les souterrains (dahaliz) où ils s'étaient réfugiés.

    D'autre part, le juge d'instruction militaire, M. Elias Assaf, qui a pris en charge l'interrogatoire des personnes appréhendées au cours de l'opération de ratissage de la vieille ville de Tripoli, a délivré hier en soirée 8 nouveaux mandats d'arrêt.

    Par ailleurs, les tripolitains se plaignent du couvre-feu qui leur est imposé depuis 4 jours.

     


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  • Mercredi 8 janvier 1975:

    Le sommet de Chtaura a consacré le rapprochement Beyrouth-Damas:

    Identité de vues Frangié-Assad:

    Le président syrien souligne que son pays soutient le Liban inconditionnellement:

    La réunion entre les présidents Sleiman Frangié et Hafez el-Assad, hier, à Chtaura, le 1er sommet libano-syrien depuis 1947, marque l'amélioration considérable des rapports entre Damas et Beyrouth. L'identité de vues entre les deux présidents a été totale, comme le souligne d'ailleurs le texte du communiqué conjoint dont on pourra prendre connaissance par ailleurs. Premier résultat: des rencontres entre les deux présidents auront lieu régulièrement dorénavant, au moins une fois par mois. C'est le président Frangié lui-même qui l'a annoncé. Le chef de l'Etat a été invité en Syrie et il a accepté l'invitation.

    La rencontre d'hier consacre les liens des deux pays. La chaleur de l'accueil qui lui a été réservé a, d'ailleurs, ému le chef de l'Etat syrien qui a tenu à exprimer le "bonheur illimité" qu'il a ressenti.

    C'est, comme prévu, sur la situation régionale, les agressions répétées de l'ennemi contre le Liban-Sud et ses dernières menaces, ainsi que sur les dangers d'une nouvelle guerre que les entretiens entre les deux présidents ont essentiellement porté. Après un tête-à-tête entre les présidents Frangié et Assad, les membres des deux délégations se sont joints aux discussions, qui devaient porter également sur les relations bilatérales entre les deux pays.

    Offre d'aide:

    L'on a pu apprendre que le président Assad a souligné que le danger israélien contre la Syrie et le Liban, mais spécialement contre le Liban-Sud, était plus imminent que jamais. Il aurait mis en relief le fait que l'ennemi tente actuellement de provoquer un mouvement d'exode au Liban-Sud, d'une part afin de dépeupler la région et d'autre part pour tenter de créer des dissensions entre les libanais et les palestiniens. Il aurait ajouté que la faiblesse du Liban sur le plan défensif encourage l'ennemi à persévérer dans ses agressions sauvages et ses actes de terrorisme.

    Le président syrien a souligné que la Syrie était disposée à aider le Liban en lui fournissant les armes dont il a besoin et, s'il le désire, en lui envoyant des troupes qui stationneraient aux frontières et aideraient l'armée libanaise à repousser toute tentative de percée ennemie. Le chef de l'Etat syrien a rendu hommage, enfin, au rôle du Liban pendant la guerre d'Octobre et à l'aide qu'il avait fournie à la Syrie.


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  • Mardi 7 janvier 1975:

    Aujourd'hui à Chtaura, le 1er sommet libano-syrien depuis 1947:

    Liban-Sud et coordination militaire au centre des entretiens Frangié-Assad:

    La visite que le président Hafez el-Assad effectuera aujourd'hui au Liban et qui constitue le 1er sommet libano-syrien depuis 1947 intervient dans une conjoncture chargée. Le contexte régional, avec agressions sanglantes et quotidiennes d'Israël contre le Liban-Sud, est particulièrement lourd.

    C'est essentiellement du Liban-Sud et des possibilités de coordination militaire entre Beyrouth et Damas que les deux présidents s'entretiendront. La Syrie est disposée à fournir au Liban toute aide qu'il demanderait car elle considère que le renforcement du Liban la mettrait à l'abri d'une opération par laquelle Israël contournerait le Golan via la Bekaa-Ouest pour attaquer les arrières de ses troupes.

    Mais quelle sera la forme de cette aide? C'est précisément ce qui sera discuté à Chtaura. Beyrouth ne demanderait que du matériel militaire et une assistance financière, et non des troupes.

    D'autres pays arabes, la Libye, le Koweït et l'Arabie Saoudite, seraient eux aussi disposés à fournir au Liban l'aide qu'il désire. On sait qu'une délégation militaire libyenne avait fait des offres précises la semaine dernière au ministre de la Défense. Le Koweït avait également pris des engagements dans ce sens, tandis que le roi Fayçal aurait fourni au ministre de la Défense, M. Joseph Skaff, rentré hier d'Arabie Saoudite, des assurances à ce sujet.

    Hier, le ministre syrien de l'Information a déclaré que la Syrie était "particulièrement soucieuse de répondre à toute demande du Liban dans le cadre de ses possibilités et accorde la plus grande importance à la question de la sécurité des frontières du Liban". "Nous sommes disposés, a-t-il dit, à aller avec le Liban jusqu'au point qu'il désire, sans condition, ni restriction aucune, car le moindre pouce de territoire libanais a la même importance que n'importe quelle partie du territoire syrien".

    Ces problèmes de défense prennent d'autant plus de relief, qu'outre la visite du président Assad, les commissions parlementaires des AE et de la Défense sont convoquées pour demain afin de poursuivre l'examen de la politique militaire du Liban. On sait qu'au cours de leur réunion conjointe, elles avaient recommandé au gouvernement de demander la convocation d'une conférence interarabe consacrée au problème de la défense du Liban.

    Les mesures de Peres:

    A la veille du sommet de Chtaura, Tel-Aviv s'est rappelé au souvenir des deux chefs d'Etat.

    "Israël ne saurait rester indifférent à l'entrée sur le territoire libanais de forces étrangères à ce pays", a déclaré en effet lundi le ministre israélien de la Défense, Shimon Peres. Le ministre répondait à la tribune de la Knesset (Parlement) à une question posée par un député de son parti.

    Le ministre a révélé que ces derniers jours, des Fedayin étaient passés de Syrie au Liban-Sud, équipés d'armes contre avions et de roquettes antitanks.

    "Le Liban, a souligné M. Peres, est prisonnier d'un conglomérat de 9 organisations terroristes, qui menacent sa souveraineté en même temps qu'elles s'attaquent à la sécurité israélienne. La Jordanie, dans le passé, avait fort bien compris ce danger, et nous voulons croire que les dirigeants libanais en prendront conscience".

    "Tout le Liban-Sud, a encore précisé le ministre de la Défense, est devenu un Fathland. Et l'on ne saurait oublier que la Syrie a des visées expansionnistes qui constituent un véritable danger pour le Liban".

    "Quoi qu'il en soit, a conclu M. Peres, les forces de défense d'Israël ne laisseront pas le pays et ses habitants devenir la cible des Fedayin ou de forces étrangères postées au Liban".


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  • Mardi 7 janvier 1975:

    La prise du Vieux-Tripoli: 50000 LL pour qui aiderait à retrouver Ahmed Kaddour ainsi que ses 4 lieutenants:

    Une prime de 10000 LL per capita a été offerte hier par les responsables pour qui aiderait à retrouver Ahmed Kaddour, Fayçal Attrache, Albert Hélou, Abdel Ghani Kamoun et Mazhar Chami. Les 5 hors-la-loi, dont le groupe est classé "ennemi public numéro 1", sont maintenant, selon les informations que communique notre correspondant au Nord, Négib Iskandar, traqués dans les dédales des souterrains médiévaux qui relient les vieux souks de Tripoli à la Citadelle. Avant de plonger dans ce labyrinthe qu'ils connaissent mieux que personne, les 5 hommes ont abattu, hier au petit matin, un jeune gendarme, Mohammed Rifai, qui aurait eu la malchance de les débusquer alors qu'il se trouvait seul. Son corps a été retrouvé, la tête éclatée, par ses camarades, dans une ruelle étroite.


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