• Mardi 28 janvier 1975 :

    Jouet piégé à Achrafié : une fillette grièvement blessée :

    Un jouet piégé, du genre largué à plusieurs reprises par les israéliens au cours de leurs raids contre le Liban-Sud, a explosé hier à Achrafié entre les mains d’une fillette de 5 ans, Lina Mohamed Harb. La malheureuse a eu un œil et les doigts de la main gauche arrachés, et se trouve dans un état grave à l’hôpital grec-orthodoxe.

    Selon les 1er résultats de l’enquête, la petite Lina avait trouvé le jouet devant son domicile, rue Berjaoui.


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  • Dimanche 26 janvier 1975 :

    Les réactions au mémorandum de Gemayel :

    Arafat : « La souveraineté du Liban est sacrée » :

    Dans une déclaration reproduite par l’agence palestinienne Wafa, Yasser Arafat, président du Comite Exécutif de l’OLP, a rendu hommage hier au Liban et au rôle qu’il joue au service de la cause palestinienne. Arafat a notamment souligné dans sa déclaration que la Résistance était particulièrement soucieuse de respecter la souveraineté du Liban, qui est sacrée.

    Dans les milieux politiques, on a interprété ces propos comme une réponse au mémorandum présenté vendredi par Pierre Gemayel au président de la République, mémorandum dans lequel le chef des Kataeb s’élevait contre l’existence de « deux autorités » au Liban et déclarait qu’il valait mieux confier le pouvoir à la Résistance palestinienne plutôt que de voir l’Etat libanais renoncer à ce point à ses prérogatives.

    Sur le plan libanais, dans un communiqué publié dans la soirée, le PSP a violemment répondu au mémorandum de Pierre Gemayel.

    « Ce mémorandum, précise le communiqué, est une tentative parmi d’autres pour créer un climat de dissensions et de complot visant la Résistance palestinienne, après que cette dernière se fut imposée tant sur la scène arabe qu’internationale. Cette dissension tend à servir les plans israéliens qui refusent de reconnaître la partie palestinienne dans le conflit israélo-arabe ».

    Effervescence à Furn el-Chebback :

    D’autres réactions, notamment celles de MM. Saeb Salam, Abdallah Yafi, Osman Dana, Adnan Hakim, s’élevant contre les propos de M. Gemayel, ont été également enregistrés. Pour sa part, le chef du gouvernement a estimé que les propos du chef des Phalanges ne menacent pas la cohésion ministérielle.

    Quoi qu’il en soit, le mémorandum des Kataeb continuera à provoquer des remous à la veille de la réunion du Conseil Arabe de Défense et alors que divers incidents se sont produits dernièrement entre des éléments dissidents de la Guérilla et les forces de l’ordre au Liban, incidents qui ont provoqué hier des manifestations à Furn el-Chebback, Ain el-Remmaneh et Chiyah ainsi que la fermeture des magasins.


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  • Samedi 25 janvier 1975 :

    Au Caire le 5 février, le Liban demandera aux arabes des armes et des fonds :

    Le chef de l’Etat a présidé hier à Baabda une séance de travail consacrée à l’ordre du jour du Conseil Arabe de Défense qui doit se réunir le 5 février au Caire pour examiner la position du Liban face aux attaques israéliennes.

    La séance a groupé les présidents de la République et du Conseil, les ministres de la Défense et des AE, le commandant en chef de l’Armée, le chef d’état-major et son adjoint ainsi que le chef du Deuxième Bureau.

    Le ministre de la Défense et les militaires présents ont exposé leur point de vue sur la question. Il a été convenu que le Liban présentera aux pays arabes une liste des armes nécessaires à sa défense et dont la livraison ne devrait souffrir aucun délai, l’équipement actuel de l’armée étant insuffisant pour permettre une riposte efficace aux attaques ennemies. Cette liste sera assortie d’une estimation des dépenses et des frais d’indemnisation des victimes de l’exode dans la région frontalière.

    Une des formules de solution que le Liban –en accord semble-t-il avec la Syrie –a décidé de rejeter au cas où elle était suggérée : l’installation, sur le territoire libanais, d’armées arabes. Une telle mesure comporte aux yeux des dirigeants plus d’aspects négatifs que positifs.

    Le recours aux forces de l’ONU aurait été de même exclu par les militaires, dans l’immédiat du moins, en raison des répercussions qu’une telle solution aurait sur le plan intérieur.

    En définitive, l’assistance militaire et financière est apparue comme l’unique formule susceptible de réunir tous les suffrages. L’assistance financière viserait en particulier à indemniser les populations des villages frontaliers dont les habitations et les cultures ont été endommagées par l’artillerie israélienne. De ce fait, elle mettrait un frein à l’exode qui dépeuple le Liban-Sud.

    Une entente sera par la suite envisagée entre le Liban et la Résistance afin de coordonner éventuellement l’action militaire du Liban avec les autres fronts arabes.

    La réunion à Baabda a duré de 9h à 11h. Le président du Conseil a annoncé ensuite que le Liban serait représenté au Conseil Arabe de Défense par les ministres de la Défense et des AE et les hauts responsables militaires. Lui-même aurait formulé le désir de s’y rendre mais s’est heurté, parait-il, à l’opposition des ministres qui ont fait valoir que tous les pays arabes seront représentés par les ministres concernés.


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  • Vendredi 24 janvier 1975 :

    Arafat : « Les auteurs de l’attentat de Tyr seront livrés à la justice » :

    Nouvelle rencontre, hier, entre le président Rachid Solh et M. Yasser Arafat au domicile du chef du gouvernement. Les développements de la situation au Liban-Sud et les récents incidents entre l’armée et les Fedayin ont été évoqués.

    Le président Solh a déclaré à l’issue de l’entretien que les points de vue avec le leader palestinien étaient concordants. « Nous poursuivons, a-t-il dit, des objectifs communs et nous déployons nos efforts pour éliminer les causes de tension créée par des incidents individuels qui sont l’œuvre d’éléments irresponsables ».

    De son côté, Abou Ammar a informé M. Solh de l’arrestation par le CLAP de 20 éléments soupçonnés d’avoir participé à l’attentat aux roquettes contre la caserne de Tyr. « Les responsables de l’incident, a dit M. Arafat, seront livrés aux autorités libanaises ».


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  • Lundi 20 janvier 1975 :

    Trêve de 5h à Kfarchouba hier :

    Les combats qui ont fait rage autour de Kfarchouba 7 jours consécutifs ont diminué en intensité dans la nuit de samedi à dimanche et hier, la journée a été marquée par une accalmie qui a été mise à profit par la Croix-Rouge pour obtenir une trêve de 5h. Cette trêve conclue par l’intermédiaire des officiers des Nations Unies a permis aux habitants de revenir récupérer dans leurs maisons presque entièrement détruites ce que les combats et le pilonnage ennemi avait épargné. Commencée à 10h, la trêve a pris fin à 15h.

    Rappelons que les villageois sont actuellement hébergés dans les locaux de l’école complémentaire publique de Marjeyoun.


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