2 mars 1927 : Le désarmement au Grand-Liban :
Le ministre plénipotentiaire, haut-commissaire par intérim de la République française auprès des Etats de Syrie, du Liban, des Alaouites et du Djebel Druze, vient de prendre un arrêté numéro 780 relatif au désarmement des populations libanaises. Les opérations commenceront à Marjeyoun. Voici le texte de cet arrêté :
« Article premier : le désarmement du caza de Marjeyoun aura lieu dès que les circonstances le permettront.
Article II : le commandant du secteur militaire de Marjeyoun procèdera à cette opération en accord avec les autorités civiles locales et mandataires. Il se conformera aux prescriptions de l’arrêté 736 et annexes sur le port et la détention des armes.
Article III : les perquisitions nécessaires auront toujours lieu dans la forme légale et seront confiées uniquement par l’autorité militaire à la gendarmerie locale.
Article IV : en cas de résistance passive des habitants d’une localité, un certain nombre de ces derniers pourront être détenus jusqu'à exécution des injonctions de l’autorité militaire.
En outre, une somme pourra être imposée par l’autorité militaire à titre de caution collective aux habitants responsables.
Ce cautionnement sera restitué en totalité ou en partie dès livraison des armes, soit transformé en tout ou partie en amende.
Dans ce dernier cas, l’autorité militaire devra toujours obtenir l’agrément préalable du délégué du haut-commissaire ou de son représentant et la décision fera l’objet d’une homologation régulière du délégué.
Article V : les déclarations volontairement incomplètes ou fausses des autorités locales faites sciemment pour faire échouer le désarmement seront punies, comme complices, des peines prévues dans l’article 8 de l’arrêté 736, sur le port et la détention des armes ».