• jeune homme battu par des prosyriens (L'Orient-Le Jour du 9 mars 2005)

    Des individus relevant de fractions prosyriennes continuent leurs provocations, s’en prenant à des partisans de l’opposition et à des jeunes dans certains quartiers de Beyrouth. Après la rixe à Achrafié samedi, quelques heures après la déclaration du président syrien Bachar el-Assad, les coups de feu à Saïfi, dimanche, qui ont nécessité l’hospitalisation de Charbel Ghanem, jeune partisan de l’opposition qui se rendait à la place des Martyrs et qui a été atteint par balles, deux incidents se sont produits hier à Furn el-Chebback et à Ain el-Remmaneh. Bachir Deaibess, 21 ans, a été ainsi hospitalisé après avoir été battu par des hommes brandissant des drapeaux syriens. Le jeune homme a été blessé à la tête et au dos et atteint d’une fracture au coude, nécessitant une intervention chirurgicale. L’incident s’est produit à Furn el-Chebback.

    Un autre incident s’est produit à Ain el-Remmaneh lorsque des voitures ornées de drapeaux syriens ont traversé le secteur en klaxonnant alors que leurs occupants lançaient des insultes aux jeunes gens attroupés dans les rues. Cette altercation a nécessité le déploiement, dans la nuit, des soldats de l’armée et des membres des FSI.

    « Les jeunes des deux bords se sont lancé des pierres et se sont battus à coups de bâton avant le départ des voitures arborant les drapeaux syriens et le déploiement de soldats de l’armée libanaise », a précisé un officier de police. « Ce n’est pas la première fois qu’ils viennent ici provoquer les jeunes. En fait, ils sillonnent le voisinage la nuit en tirant en l’air », a-t-il ajouté.

    Sur son lit d’hôpital, Bachir Deaibess raconte : « J’étais en voiture avec quatre amis à Furn el-Chebback lorsqu’un homme nous a insultés depuis une voiture qui transportait sept passagers. La voiture était ornée de drapeaux syriens et de portraits de Bachar el-Assad et du président Emile Lahoud », a-t-il précisé.

    « Ils sont descendus de voiture, nous aussi. Ils m’ont battu à coups de bâton alors que mes amis ont réussi à s’échapper, a-t-il ajouté. Je ne portais même pas de drapeau libanais. Je n’ai jamais vu autant d’humiliation de ma vie ».

    Un habitant de Ain el-Remmaneh, Toufic Moawad, a indiqué que « des provocations avaient lieu chaque soir ces derniers jours et nous nous attendions à leur répétition après la manifestation du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah ».


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