• Le commandement de l’armée libanaise a appelé hier les citoyens « à faire preuve de vigilance » et à rester prêts à contrer tout manquement à la sécurité.

    Dans un communiqué, l’institution militaire a en outre salué le comportement responsable des forces armées déployées sur le terrain qui « ont réussi à gagner la confiance des citoyens ». Elle a rappelé au passage que celles-ci « ne faisaient que se conformer aux décisions du pouvoir exécutif comme le prévoit la Constitution ».

    Le communiqué a par ailleurs précisé que l’attitude des forces armées émane « d’une philosophie nationale qui consiste à faire face aux agressions israéliennes et aux complots tramés par l’Etat hébreu visant l’unité du Liban, sa stabilité et ses relations privilégiées avec la Syrie ».


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  • Un artificier de l’armée a été tué hier lors d’une opération de déminage dans le village d’Abbasiyé, à la frontière libano-israélienne, a annoncé le commandement militaire dans un communiqué.

    L’artificier, Imad Ibrahim, a trouvé la mort lorsqu’une mine a sauté dans un champ où il travaillait, a-t-on précisé.

    Agé de 22 ans, Imad Ibrahim était originaire de Akkar el-Dayaa (caza du Akkar) et avait rejoint les rangs de l’armée en 2001.


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    Le Matin du 6 septembre 1982 :

    A Beyrouth, les palestiniens regagnent leurs camps :

    Saeb Salam, leader musulman modéré, s'oppose à l'intégration des milices dans l'armée libanaise. Celle-ci prend, peu à peu, position aux points clés dans la ville :

    La mise en œuvre du « plan de pacification de Beyrouth-Ouest » s'est poursuivie tout au long du week-end avec l'entrée des forces de la gendarmerie et de l'armée libanaise en de nouveaux points stratégiques de Beyrouth-Ouest. Dans le même temps, la vie reprend dans les camps palestiniens du Sud de la capitale où reviennent les civils palestiniens qui s'étaient, au cours du siège, réfugiés dans le centre-ville.

    Après leur progression surprise de vendredi, dans le Sud de Beyrouth, les forces israéliennes semblent s'être à nouveau retirées sur leurs positions antérieures et la gendarmerie libanaise a occupé, près du quartier d'Ouzai, où avait eu lieu le mois dernier de violents combats entre israéliens et défenseurs de Beyrouth-Ouest, la caserne Henri Chéhab. Les Forces de Sécurité Intérieure ont ouvert de nouveaux axes de circulation entre l'Est et l'Ouest de Beyrouth, déblayant notamment les voies d'accès à l'aéroport. Ce dernier pourrait être rouvert au trafic international entre le 10 et le 12 septembre, indique-t-on au ministère libanais des Transports. La principale difficulté demeure la présence de l'armée israélienne dans la partie Sud de l'aérogare, où elle a aménagé un héliport militaire.

    Tandis que le déblaiement des barricades se poursuit en plusieurs secteurs, l'armée libanaise a également pris livraison samedi de 5 dépôts d'armes appartenant à la résistance palestinienne, conformément aux accords entre l'OLP et l'Etat libanais. Ces dépôts contenaient notamment des missiles GRAD et des rampes de lancement de missiles.

    De leur côté, les israéliens ont révélé hier s'être emparés au cours de la guerre d'une batterie de missiles sol-air soviétique de type SAM-9. Ces missiles avaient été installés au Liban par la Libye, dans la région de Damour. Israël avait différé l'annonce de la capture de ce matériel sophistiqué jusqu'à ce que le secrétaire américain Weinberger, qui vient de visiter Israël, ait pu le regarder.

     


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    Le rêve s'est enfin réalisé : il n'y a plus de lignes de démarcation. Depuis que l'armée libanaise s'est déployée du port jusqu'à l'aéroport, le fossé entre les deux zones de la capitale a été comblé. Seul le déminage prend du temps, faute de matériel adéquat. L'armée libanaise a repris le contrôle de ses casernes et des bâtiments publics qui étaient aux mains des combattants palestino-progressistes. La solution est donc en bonne voie et les FSI s'apprêtent à remplir pleinement leur mission, tout en étant épaulées par l'armée libanaise. Dans certains milieux, on parle de plus en plus du vieux projet de faire de Beyrouth une ville démilitarisée. La sécurité serait alors prise en charge par une force mixte des FSI et de l'armée, dotée d'une salle d'opérations et d'un centre de commandement.

     


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    Parmi les propositions suggérées pour sauver Beyrouth de la catastrophe, celle de charger l'armée de réaliser le désengagement entre les forces de la région Ouest, et de desserrer l'étau autour de Beyrouth en faisant reculer les israéliens de 5 à 10 Km des frontières de la capitale.

    Mais les militaires ont immédiatement exprimé des réserves car l'armée libanaise, a précisé le général Victor Khoury, ne peut remplir une mission de simple observation ; elle doit constituer une véritable force de frappe. Cela est dans la pure logique militaire.

    Mais au-delà de cette logique militaire, il y a le fait que les palestiniens refusent la présence de l'armée libanaise dans les quartiers Ouest, car disent-ils, la confiance ne règne plus.

     


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